Trouvez votre voie grâce à la méthode Ikigaï
Là où vos talents et les besoins du monde se rencontrent, là se trouve votre vocation.
Aristote
Avez-vous déjà entendu parlé de l’Ikigaï ? Plus qu’un outil, c’est un véritable art de vivre qui nous vient tout droit de l’île japonaise d’Okinawa, connue pour ses nombreux centenaires et son régime diététique ultra sain. On attribue, entre autres, l’exceptionnelle longévité des habitants d’Okinawa, au fait qu’ils vivent en accord avec leur Ikigaï.
En japonais, IKIGAI : 生き甲斐 signifie « ce qui vaut la peine d’être vécu » .
• Iki : Vivre
• Gai : Récompense
Et au Japon, il est très porteur de sens. Akihiro Hasegawa, expert de l’Ikigaï, le définit comme « le sentiment d’être vivant, ici et maintenant, et la conscience personnelle de ce qui l’anime ».
Le fameux flow repris par la psychologie positive.
Par extension, à ce joli mot à la sonorité joyeuse se mêlent aussi les notions de « joie de vivre » et de « raison d’être ». Les Japonais le résument en cette phrase « c’est ma raison de me lever tous les matins avec envie ».
Voilà une belle phrase, comment lui donner vie dans votre réalité ?
Comment utiliser la méthode Ikigaï ?
Trouver son Ikigaï demande d’entamer une véritable réflexion sur soi. Et donc de se recentrer sur soi-même et sur ses besoins.
Je vous propose de prendre dès à présent ce temps de réflexion, de vous munir d’une feuille blanche, d’un stylo, de tracer une rosace avec plusieurs cercles entrelacés comme sur le schéma à droite.
L’Ikigaï, à la croisée de 4 grands piliers
Ces quatres grands cercles vont vous permettre d’apporter des réponses aux interrogations principales qui font la personne que vous êtes au quotidien. Suivez les différentes étapes de la méthode que je vous détaille dans cet article et partez à la rencontre de vous-même. Bonne exploration !
1. Ce que vous aimez
Le cercle jaune correspond à ce que vous aimez : quels sont vos goûts ? Qu’est-ce qui vous stimule ? Vos passions ?
Cuisiner, lire, aider les autres, écrire, faire de la musique, répondre à des questions métaphysiques, être au contact de la nature, être seul.e, les arts… Je vous invite à creuser et à prendre conscience des actions que vous aimez réaliser, en étant le plus concret et le plus pragmatique possible. Ici, vos réponses doivent être dans le pratique, dans l’opérationnel. Évitez l’abstrait.
2. Ce pour quoi vous êtes doué.e
Le cercle vert correspond à ce pour quoi vous êtes doué.e : quels sont vos talents ? vos compétences ? Votre savoir-faire ? Pour quels domaines vous complimente-t-on ?
On souligne souvent vos qualités de médiateur, de leadership, de créativité ? Votre potager fait des envieux ou vous êtes incollable sur excel ou en programmation informatique ? Là encore, listez toutes les réponses.
3. Ce dont le monde a besoin
Le cercle rouge correspond à ce dont le monde a besoin. Demandez-vous en quoi vous pourriez contribuer à un monde meilleur ? Quelle serait votre valeur ajoutée ? A quoi saurez-vous répondre, même pour une toute petite part d’action ? Pour cela, apprenez à identifier les signaux faibles de notre monde : a-t-il besoin de nouveaux magasins de vêtements de seconde main, de petits commerçants locaux ? De plus de solutions de déplacement écologique ? Ou bien encore notre monde a-t’il besoin de plus d’indignation ou de plus de compréhension ?
4. Ce pour quoi vous êtes payé.e
Le cercle menthe correspond à ce pour quoi vous êtes payé.e. Pour trouver ce pour quoi vous pourriez être rémunéré.e, je vous conseille d’observer le marché de l’emploi et ses offres. Également les entreprises, les startup : s’il y a un besoin, un marché, alors il y a de l’emploi ou la possibilité de générer un business… Si vous ne parvenez pas à remplir cette sphère, pas de panique, votre Ikigai n’est peut-être pas professionnel. La réalisation de soi ne passe pas forcément par le travail. Selon, votre envie, votre parcours ou votre âge, cette partie peut ne pas être remplie.
Dès qu’une activité se retrouve dans ces 4 cercles, bingo, vous avez un talent à exploiter ! L’ikigaï n’est pas un concept miraculeux, c’est une clé pour se poser les bonnes questions et créer plus de sens et de cohérence dans votre quotidien professionnel et personnel. Il invite aussi à faire le petit pas de côté qui peut tout changer !
Ne vous mettez pas la pression si vous ne trouvez pas une seule activité qui correspond aux 4 éléments à la fois. Notre Ikigaï peut correspondre à plusieurs activités formant un ensemble. L’Ikigaï évolue au fil de la vie, de vos expériences, des rencontres avec des nouvelles personnes, il est tout sauf figé ! Il évolue avec vous.
L’Ikigaï, c’est aussi une histoire de flow
En psychologie positive, le flow c’est le moment de motivation et de concentration extrêmes atteint par une personne complètement plongée dans une activité qui l’engage, la satisfait et l’accomplit.
Vous comprendrez donc aisément que lorsque vous trouvez votre ikigai, vous expérimentez beaucoup plus facilement le flow. Vos émotions, comme la satisfaction ou la joie, sont ainsi mises au service de votre performance et de votre apprentissage. C’est le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi qui a théorisé cette idée. L’état de flow serait donc atteint avec un état d’équilibre entre le niveau de compétences et le niveau de défis à relever.
Trouver son Ikigaï et goûter au flow, c’est aussi renouer avec ses motivations intrinsèques, oublier le temps qui passe car vous effectuez des activités qui vous plaisent, qui mobilisent votre potentiel et nourrissent vos passions.
Quel est votre retour d’expérience sur cette philosophie ? L’avez-vous déjà expérimentée ?
Je serai ravie d’échanger avec vous en commentaires.
Cet article vous a plu ?
Partagez-le sur les réseaux sociaux !
Retrouvez d’autres articles en cliquant ici.