Obsolescence des compétences : kit de survie dans un monde qui bouge vite !
Et si nos compétences ne résistaient pas plus à l’usure du temps que celles de nos smartphones ?
Une étude datant de 2017 affirme que 85% des emplois de 2030 n’existent pas encore. Vous le savez, le passage à l’intelligence artificielle va complètement bouleverser le monde du travail et de l’entreprise. Mais alors, la question est de savoir comment garder l’avantage dans ce monde du travail en mutation ?
Aujourd’hui, la durée de vie d’une compétence technique est passée de 30 ans à … 5 ans selon une étude Deloitte 2019 [2]. Tout miser sur les compétences techniques est une erreur stratégique et relève d’une vision de court terme.
L’enjeu pour les entreprises
- Miser sur les softs skills plus que les compétences techniques : les modes de recrutement et d’évaluation s’en voient modifiés.
- Permettre à chacun d’exprimer ses forces et ses talents au sein de l’entreprise en interaction avec celles des autres. Fonctionner en intelligence collective.
- Faire évoluer le rôle du manager : La transformation digitale et l’obsolescence des compétences impactent directement le rôle du manager. Il devra, dans cette course à l’intelligence artificielle, accompagner ses collaborateurs à s’adapter et à faire en sorte qu’ils restent dans la course.
L’enjeu pour le salarié : apprendre à changer de métier s’il veut rester !
Le salarié, acteur de son devenir professionnel, va devoir apprendre au-delà des frontières de l’entreprise pour éviter l’obsolescence de ses compétences grâce à la construction d’un réseau, de groupes d’intérêts, de mentors, des conversations avec des pairs… L’apprentissage permanent organisé par les entreprises, en situations de travail, pourrait être une solution contre l’obsolescence grâce à des communautés de pairs, la construction d’outils collaboratifs.[4]
Pour ne pas subir l'obsolescence des compétences...
KIT DE SURVIE POUR SORTIR GAGNANT
- Former, Se former, s’informer
Etant donnée la durée de vie de plus en plus courte des compétences techniques, la formation a ajusté ses formats. On voit se développer les MOOCs, COOCs, ou encore le micro learning (modules de formation très courts) plus adaptés et plus agiles dans ce contexte de mutation.
L’information est également un moyen de formation très prisé et efficace. L’intervention d’experts, les conférences TEDX, les témoignages inspirants sont autant de moyens de se former et d’évoluer.
- Miser sur les soft skills
Selon le World Economic Forum, 35% des compétences requises pour exercer un travail changeront fondamentalement dans les années à venir.
Vous l’aurez compris face à ces transformations incessantes du travail, mieux vaut miser sur ses compétences comportementales et cognitives pour s’adapter à des contextes variés, travailler avec des cultures différentes et collaborer à distance. Les starts-up l’ont bien compris, ne pouvant pas s’offrir des experts, elles ont préféré miser sur des personnalités, des talents à faire évoluer.
« 60% des employeurs régionaux estiment que les compétences comportementales sont plus importantes que les compétences techniques »[3]. On ne vous dresse plus la liste des nombreuses soft skills dont les célèbres 4 C (pensée Critique, Créativité, Communication, esprit Collaboratif).
Chez RH indigo, nous estimons que les soft skills incontournables pour évoluer dans le contexte actuel sont :
- L’adaptabilité : intégrer le changement comme une composante normale et nécessaire tout en l’abordant positivement
- La compétence à s’orienter : capacité des personnes à prendre elles-mêmes en charge leur parcours professionnel.
- L’envie d’apprendre : garder son cerveau souple et perméable à l’apprentissage
« Les analphabètes du XXIème siècle ne seront pas ceux qui ne savent ni lire ni écrire. Ce seront ceux qui ne savent pas apprendre, désapprendre et réapprendre ». (Alvin Toffler)
- Développer son adaptabilité, sa capacité à changer de métier et sa compétence à s’orienter
Face à l’impermanence des choses, les flexibles, les souples, les adaptables tireront leur épingle du jeu. Exit les plans de carrière écrits, place à la vision. L’accélération nécessite de se réajuster régulièrement, d’anticiper et de surfer.
La difficulté pour les entreprises est de préparer les collaborateurs à des compétences nouvelles, qui n’ont pas été enseignées à l’école. Développer la capacité à changer de métier ! Selon Claire Pascal, DG de Commundi, « l’idée n’est plus de former à des métiers mais d’apporter des capacités à changer de métier et à s’adapter, de fournir un socle de compétences linguistiques, digitales… »
Bien se connaître, savoir repérer les fonctions qui lui conviennent, mobiliser ses compétences transversales, se former, s’informer, être acteur de son parcours sont autant de compétences à développer chez le collaborateur.
En résumé, pour faire la différence :
- Être curieux et développer une logique apprenante
- Se forger une vision plus qu’un plan de carrière établi
- Bien se connaître et identifier ses compétences transversales pour pouvoir les mobiliser
- Se préparer à saisir les opportunités
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